Qu’ils soient frais, secs, surgelés, en conserve, pasteurisés ou déshydratés, les produits alimentaires doivent répondre à des critères de conservation précis et complexes. Les matériaux d’emballages utilisés jouent ainsi un rôle primordial dans la conservation des aliments.
Les emballages alimentaires : l’importance des fonctions barrière
La raison d’être d’un emballage alimentaire aujourd’hui est :
- de contenir le produit
- de protéger l’aliment contre les agressions extérieures et garantir sa qualité
- de prolonger la durée de vie du produit
- de motiver l’acte d’achat par le design et la communication sur l’identité de la marque
- d’informer le consommateur
Afin d’isoler le produit de l’environnement extérieur, l’emballage doit ainsi assurer des fonctions barrière.
- Barrière à l’oxygène et aux gaz : L’oxygène détériore la qualité des aliments, provoque une prolifération microbiologique, favorise la décoloration ainsi que la perte de nutriments. De nombreux aliments sont ainsi conservés sous atmosphère protectrice (azote ou CO2), ce qui nécessite une bonne étanchéité aux gaz.
- Barrière aux huiles et aux graisses : L’ANSES estime nécessaire de limiter la migration des huiles minérales vers les denrées alimentaires, certains composés étant génotoxiques et mutagènes.
- Barrière à la vapeur d’eau : évite qu’un produit sec n’absorbe l’eau et ne ramollisse ou qu’un produit surgelé ne perde son croquant.
Par ailleurs, selon le produit à conserver, l’emballage doit aussi assurer d’autres fonctions comme :
- Une certaine rigidité : si un emballage souple peut suffire pour conserver de l’emmental râpé, la conservation des œufs nécessite un emballage rigide assurant une protection aux chocs.
- La perméabilité au gaz : des aliments comme les fruits et légumes frais ont besoin de respirer. Les emballages procurant une barrière totale à l’oxygène sont donc à proscrire.
Les problématiques des emballages alimentaires en papier et carton
Des composés toxiques
En 2017, l’ANSES (Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation) mettait en lumière la toxicité potentielle de certains emballages alimentaires en papier et carton.[1]
Des résidus d’huiles minérales provenant des encres et adhésifs ont ainsi été retrouvés dans les aliments emballés.
Le recyclage semble aggraver le problème, car le processus de reconstitution de la pâte à papier favorise l’incorporation de ces résidus dans les emballages recyclés.
Par ailleurs, certains papiers alimentaires résistants aux graisses sont traités avec des composés perfluorés (PFA), dont le risque sanitaire a été soulevé par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA)[2].
L’utilisation de couches barrières en plastique
Pour éviter toute contamination, l’ANSES recommande « l’utilisation de barrières permettant de limiter la migration des MOH[3] de l’emballage vers les aliments ».
Les emballages papier et carton ne peuvent donc pas être utilisés seuls et les solutions actuellement proposées pour limiter la migration de contaminants incluent également des couches barrière en plastique (PE, PET, polyamide, acrylate, etc.) Néanmoins, cela pose aussi la question suivante : est-ce que des microplastiques migrent dans nos aliments à partir de ces couches ?
Des matériaux multicouches difficiles à recycler
Les papiers et cartons ont l’inconvénient d’être perméables à l’eau, à l’oxygène et aux graisses. Ils sont donc rarement utilisables comme tels.
L’utilisation de matériaux plastiques ou de couches métalliques en revêtement est donc nécessaire pour assurer les fonctions barrière et garantir un scellement hermétique des aliments.
Malheureusement, ces divers revêtements compliquent considérablement le recyclage du papier et de nombreux emballages finissent en enfouissement ou en incinération.
« Plastic Free Paper » : Une solution en papier sans plastique
Pour contourner les problématiques liées au recyclage, Lactips a développé, en partenariat avec CITEO, une solution de revêtement des papiers sans plastique.
La solution « Plastic Free Paper » :
- Garantit les fonctions barrière à l’oxygène, aux graisses et aux huiles minérales ;
- Est 100% biosourcée et compostable à domicile ;
- Est thermoscellable ;
- Assure la totale recyclabilité des papiers et cartons [4].
Revêtement sans plastique des emballages papier
[1] Source : L’ANSES émet des recommandations pour réduire la contamination des denrées alimentaires par les huiles minérales
[2] Rapport publié en 2020 : https://www.efsa.europa.eu/en/news/pfas-food-efsa-assesses-risks-and-sets-tolerable-intake
[3] MOH : Huiles minérales
[4] L’absence d’impact sur la recyclabilité a été validée par le Centre Technique du Papier (CTP) en France et le Papiertechnische Stiftung (PTS) en Allemagne, sur les applications en substitution à la couche plastique scellable pour des emballages non alimentaires et en substitution aux composés perfluorés (PFA) pour les papiers nécessitant une résistance aux graisses.